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Sound and the city

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J’ai des souvenirs irréels de Berlin. Mon ancien colocataire de Bristol, toujours aujourd’hui l’un de mes meilleurs amis, est né et a vécu toute sa vie à Berlin. C’est un vrai fêtard et il connaît la ville comme sa poche. Le découvrir pour la première fois à travers ses yeux était donc absolument inestimable et inoubliable.

J’ai découvert cette ville en automne, une saison qui a cette faculté formidable à sublimer tout ce qui vous entoure, de vous faire oublier que vous vous apprêtez à vivre vos dernières soirées en plein air… Que vous buviez des bières près de la Spree ou que vous dansiez lors d’une soirée à ciel ouvert planifiée à la dernière minute, cela donne à vos journées le soupçon de nostalgie récurrente qu’on avait encore oubliée…

Où que vous soyez à Berlin, il y a toujours un moyen rapide de vous retrouver dans un environnement complètement différent. Ce qui est super rafraîchissant pour l’œil d’un photographe. Sortir de ma zone de confort et créer des contrastes a toujours été pour moi le moyen le plus efficace de trouver l’inspiration et de booster ma créativité. Je me suis rendu compte que c’est lorsque je viens d’arriver quelque part, quand l’inconnu vous entoure et possède encore cette capacité à vous accrocher le regard, que je ressens le mieux ce “magnétisme” qui guide parfois ma caméra.

J’ai toujours trouvé par exemple que les métros étaient des endroits particulièrement criants d’informations et interessants pour entamer la découverte d’un territoire inconnu… Ils procurent ce sentiment d’intimité rare et un peu forcé avec le monde qui vous entoure. Même si ce ne sont pas toujours les endroits les plus faciles pour prendre des photos, je les vois comme de véritables mines d’or quand je suis dans une nouvelle ville.

J’aime aussi ce sentiment qu’offrent les villes la nuit. Un voile familier recouvre les lumières et tend à estomper les différences hostiles qui peuvent exister entre les lieux. “Tous les chats sont gris”…

En parcourant la ville dans la voiture de mon ami, je n’avais qu’à la regarder défiler sous mes yeux, encadrée par les fenêtres tachetées de pluie, plongée dans un silence insolite…

Photographies

Alexis Guerchovitch

Date

17 September 2012

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